Au-delà du Covid-19, quid des violences domestiques?

On a peu parlé de la violence domestique en lien avec la crise sanitaire et le confinement. Pourtant, il est fort à craindre qu’elle ait aussi augmenté en Suisse. Malheureusement, nous n’avons pas de statistiques nationales. Les autorités ont tendance à minimiser cette question en raison du fait que le nombre de plaintes auprès de la police n’a pas augmenté de manière significative. Il serait erroné de se fonder sur ce seul indicateur. Les appels aux associations de soutien aux femmes ont augmenté, notamment à Genève. Il est aussi intéressant de relever les appels à des artisans pour des portes cassées suite à des conflits familiaux.

La France a fait appel aux pharmacies comme relais pour des personnes menacées. La Confédération, elle, prévoit de renforcer les campagnes de prévention contre ce type de violence qui touche aussi les enfants. Cela n’est pas suffisant! Il faut mettre en place un observatoire des violences domestiques et des violences faites aux femmes accompagné de mesures telles qu’une formation adéquate des personnels de santé, du social, de la police et du système judiciaire et augmenter les places en structures d’accueil pour les femmes concernées. N’oublions pas qu’en Suisse, une femme meurt tous les quinze jours sous les coups d’un homme (Office fédéral de la statistique, 2009-2018).