Comme une nuée de sauterelles invisibles, le coronavirus s’est abattu sur le monde. Sur l’Europe et sur la Suisse. Comme les pays africains atteints de cette plaie, les populations et l’économie sont violemment mises à mal. Chez nous, ce n’est pas l’appétit des millions de sauterelles qui ravage la production, comme dans la corne de l’Afrique, ce sont les nécessaires mesures de prévention sanitaires destinées à ralentir la propagation du virus.
Si l’Afrique manque cruellement de moyens financiers et doit quémander de l’aide internationale, le Conseil fédéral, tel un magicien financier sort de son chapeau 62 milliards de francs pour arroser l’économie. Super! Mais, il y a quelques semaines encore notre gouvernement, comme tant d’autres gouvernements, dans une pure logique néolibérale, criait misère et s’entêtait dans une politique d’austérité. Cette politique qui à travers le monde, en Afrique aussi, a mis sous pression le service public, notamment sanitaire, pourtant essentiel dans la lutte contre la pandémie. Il est aujourd’hui juste, comme dans notre intérêt, de soutenir les pays et les populations les plus faibles, avec une aide humanitaire importante. Le coronavirus ne connaît pas de frontières. La solidarité aussi.