La droite genevoise s’appelle Céline, qui d’autre?

Un jour viendra où le PLR, ou ce qu’il en restera, quittera son épouse acariâtre, le PDC, pour se jeter dans les bras de sa pimpante maîtresse, l’UDC. Moins coincés que leurs aînés, les jeunes PLR en appellent déjà, avec les jeunes UDC, à élire ce 10 novembre un ticket qu’ils considèrent à juste titre comme gagnant: Céline Amaudruz et Hugues Hiltpold auraient ensemble, en effet, les faveurs d’un spectre d’électeurs qui va du MCG rallié à l’UDC jusqu’à la partie du PDC qui s’identifie encore plus facilement à la droite qu’à l’extrême gauche genevoise. En passant par l’UDC, les libéraux et les radicaux, bien sûr.

Une majorité, donc. Une majorité d’avance cocufiée ce 10 novembre par les pontes du PLR qui ont préféré une fois encore, au mépris des intérêts de Genève et accessoirement de ceux de leurs électeurs, sortir les mouchoirs qu’ils s’apprêtent à inonder de leurs larmes de crocodiles pour saluer le succès prévisible d’une gauche, minoritaire mais sachant faire front, contre une droite, majoritaire mais gangrenée d’un sectarisme délicieusement genevois. A ceux qui se demandent qui représente encore les intérêts de la droite genevoise orpheline face à la marche nuptiale des deux parlementaires les plus à gauche de l’hémicycle qui s’apprêtent à représenter un canton sociologiquement de droite, je réponds sans hésiter: Céline, qui d’autre?