La science comme rempart contre l’extrémisme

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2020 nous aura mis face au plus grand défi que l’Europe ait connu depuis plus de septante ans, réduisant à néant nos certitudes. Des drames se sont joués sous nos yeux et avec eux, leurs lots de souffrances. La gestion de la pandémie a nécessité du courage et démontré la complexité des prises de décisions dans un Etat confédéral. Elle a aussi redonné à la science la place centrale qu’elle doit occuper dans toute démocratie. Pourtant, des voix continuent de la dénigrer cette science, d’en contester la légitimité, souvent par opportunisme. Alors que grâce à elle, des réponses concrètes ont été apportées pour lutter contre le coronavirus, permettant d’envisager 2021 plus sereinement. Ces détracteurs vont-ils avoir l’humilité de le reconnaître? Pas sûr lorsqu’on est face à un simplisme érigé en dogme revendicateur, renforcé par une haine du capitalisme qu’il est commode d’accuser de tous les maux. Un extrémisme qui considère tout progrès humain comme suspect, qui se dresse en défenseur de la nature, mais dont l’intransigeance se heurte à la complexité du monde et de nos comportements.

2021 sera l’année de sortie de crise sanitaire mais aussi de décisions déterminantes (loi CO2, initiatives agricoles…). Des défis qui ne pourront être relevés non pas dans le reniement du progrès scientifique, mais grâce à lui, et dans le respect de toutes les dimensions sociétales qui forment l’équilibre collectif, base du vivre ensemble. Bonne année à tous!