Le Sextuor Chiquita

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Pour qui les Genevois voteront-ils ce dimanche 28 mars? Je n’en sais rien. Mais une chose est sûre: la politique des peaux de banane, jetées par le triste Sextuor pour faire glisser Pierre Maudet, et une fois enfin obtenir sa perte, est inacceptable. Elle révèle, chez les six magistrats ayant encore un département, ou tout au moins chez deux ou trois d’entre les six, une conception particulièrement dévoyée de l’action publique. Il faudra s’en souvenir.

Dimanche 21 mars, à J-7, on pouvait lire, dans le Matin dimanche, un conseiller d’Etat anonyme dézinguant son collègue Maudet, laissant entendre qu’on lui laisserait, en cas de réélection, la portion la plus congrue possible, dans la répartition des dicastères. Inutile de dire que si Pierre Maudet est réélu, le signal du peuple sera tellement dévastateur, face aux élites et aux états-majors, que le triste Sextuor aura sacrément intérêt à ne pas jouer au plus fin et à montrer qu’il respecte le souverain.

Parce qu’en cas de réélection, la terre tremble. Les paradigmes explosent. Le peuple siffle la fin de la récréation. Il remet à sa place ce Sextuor Chiquita, tellement spécialisé dans les peaux de banane, qu’il en oblitère les secteurs de l’Etat en souffrance, dans d’autres départements. Par exemple, celui de l’Instruction publique, où les directeurs et directrices du Collège de Genève, qui ne sont tout de même pas les premiers venus, se sont dits «maltraités» et «malmenés» par le département. Mais cela, on préfère le passer sous silence. Deux poids, deux mesures.