Avec, ce dimanche 10 novembre, le second tour des Etats, la campagne des élections fédérales 2019 est maintenant terminée. Genève a élu ses douze représentants au National, et deux aux Etats. Il est temps de passer à autre chose.
Passer à quoi? Mais à l’essentiel, parbleu! Et le principal, dans notre démocratie suisse, ce ne sont pas les personnes, mais les thèmes. Souveraineté du pays. Relations avec l’Union européenne. Primes d’assurance maladie. Qualité des soins. Retraites. Justice fiscale. Etranglement des classes moyennes. Pouvoir d’achat. Souveraineté alimentaire. Survie de notre agriculture et de nos paysans.
Dans une campagne électorale, tant qu’existera une démocratie «représentative» (modèle qui n’est pas éternel), on voit des visages, sur des affiches. On se prononce sur des personnes, on les aime ou on les déteste. Eh bien, je l’affirme, nous accordons beaucoup trop d’importance aux candidats et devons recentrer beaucoup plus notre débat démocratique sur les sujets qui conditionnent notre destin national.
Nous disposons en Suisse, pour cela, d’un outil incomparable: la démocratie directe. Elle n’est en rien une anomalie, mais au contraire un organe, au sens plein, de nos institutions. Référendums, et surtout initiatives: n’hésitons pas une seconde à les utiliser. La démocratie n’appartient absolument pas aux seuls élus, mais à l’ensemble des citoyens et citoyennes de notre pays.