Minorité + Dieu = majorité?

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Ce n’est pas au nom de la démocratie qu’une minorité peut espérer imposer sa vérité à la majorité. Elle peut y parvenir en revanche au nom de Dieu ou de la vérité. On parle alors de théocratie, comme en Iran où un clergé ultra-minoritaire pèse plus lourd avec Dieu que la majorité tout entière. Elle peut aussi le faire au nom de la science. On parle alors d’écologie politique, comme sur la place fédérale les 21 et 22 septembre derniers où un clergé ultra-minoritaire est parvenu à mettre la loi en quarantaine et à imposer à tous sa propre loi.

Bien sûr, ces clergés ne sont pas minoritaires à leurs propres yeux: ils parlent au nom de tous puisque leur vérité est vraie. Si la terre est ronde, ne l’est-elle pas aussi pour ceux qui la croient plate? La pluralité des opinions importe donc peu. Pour le croyant, le bien qu’il professe se confond avec le bien commun puisque son bien est le bon. Aucune objection n’est légitime, la loi de Dieu est immuable et c’est à la loi des hommes de s’adapter. En l’occurrence, ce fut la loi sur le CO2, par laquelle la classe moyenne est invitée à résipiscence. Sous le sac et la cendre, étranglé par la dîme, l’impie sera détourné de ses mauvaises voies, il confessera ses péchés climatiques et sera peut-être épargné lors de la fin du monde qui est annoncée aux croyants.