Selon le rapport Environnement Suisse 2018 du Conseil fédéral, près de 75% de notre bilan carbone est généré à l’étranger et cette part est en augmentation. Pour atteindre la neutralité carbone en 2050 et laisser une chance aux générations futures, nous devons donc agir sur nos importations.
Pourtant l’exécutif fédéral n’a, à ce jour, établi aucune stratégie permettant de faire baisser suffisamment et rapidement notre empreinte générée à l’étranger. Pire encore, à travers des accords de libre-échange, nos politiques économiques continuent de promouvoir l’augmentation des échanges internationaux.
Mettre en concurrence nos éleveur(euse)s, artisan(e)s et vigneron(ne)s avec des produits importés de moins en moins chers, alors même que l’on doit réduire notre empreinte carbone, va à l’encontre du bon sens. Et c’est aussi profondément injuste pour nos productrices et producteurs locaux pour qui les charges ne diminuent pas et qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.
C’est pourquoi j’ai interpellé le Conseil fédéral pour qu’il s’attelle sérieusement à cette question. Car le chemin vers la neutralité carbone doit se faire avec et non contre l’économie locale. Quitte à réduire nos importations.