Sortir de la dictature sanitaire

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Depuis que le principe de précaution s’est insinué dans notre ordre juridique au rang suprême de droit constitutionnel non écrit et jamais voté, l’Etat autrefois libéral s’est rapidement mué en bonne d’enfants tatillonne, voire acariâtre. Mis sous tutelle au nom de la protection de leurs propres intérêts par une administration en position d’autorité, les citoyens autrefois souverains sont désormais protégés contre eux-mêmes, voire contre leur gré.

Au nom du bien suprême qu’est leur santé et de leur devoir plus suprême encore d’aider l’Etat à protéger celle des autres, les pupilles sont invités à obéir sans les comprendre à une pluie d’injonctions volontiers contradictoires, assorties d’une batterie de punitions ouvertement démesurées tant par leur nombre que leur sévérité.

Le principe de précaution ne permettant d’envisager que le pire, c’est là sa fonction, l’engrenage sécuritaire ne peut que s’emballer. Même lorsqu’ils s’améliorent, les chiffres ne suffisent jamais à rassurer l’administration tétanisée à l’idée de se voir reprocher le moindre défaut éventuel de surveillance. Le principe de précaution a toujours soif, exige toujours plus. Il est grand temps d’admettre que la dictature sanitaire fait partie du problème de la pandémie et non de sa solution.