Surchauffe: bien sûr!

Bien sûr qu’il y a eu surchauffe! Bien sûr qu’avant la crise, avant ce ralentissement bienvenu à tant d’égards, la planète donnait, par endroits, l’impression de ne plus pouvoir respirer! Regardez nos villes, regardez Genève: tout le monde convient d’un point positif (un, au moins!), c’est la pureté de l’air, la qualité des parfums du printemps qui parviennent jusqu’à nos narines, le calme dans les rues. Pour quelques semaines, on a mis sur «pause», et ça fait du bien.

Bien sûr, il faut que l’économie redémarre, je ne cesse de plaider dans ce sens. Parce que sans l’économie, sans notre travail à tous, il n’y a rien: ni social, ni culture subventionnée, ni systèmes de santé, ni éducation, ni recherche. Mais beaucoup d’entre nous tombent d’accord sur un point: repartir comme avant, comme en l’an quarante, sur le modèle économique antérieur, serait la pire des folies.

L’être humain doit travailler. Il doit produire un effort pour vivre. Mais le travail doit être au service de l’humain, non l’inverse. Au service de toute la communauté! Et la préservation de l’environnement doit être l’une de nos priorités. Il y a d’autres modèles de loisirs que de griller du kérosène pour aller passer des week-ends à Berlin ou Barcelone. Il faut aussi s’interroger sur la récupération commerciale des grands rassemblements. Pour ma part, je vis parfaitement bien loin des foules. Et j’écoute mes concerts le soir, sur Mezzo. De l’air, de la musique, quelques livres! Le bonheur est là, à portée de main.