Un nécessaire sursaut de solidarité de tous

Des restaurants et bars à l’arrêt, des magasins fermés: la crise Covid-19 frappe durement notre tissu économique. Elle plonge des milliers de petits entrepreneurs et indépendants sans aucune perspective, avec la peur au ventre de voir l’œuvre d’une vie, son commerce, sa petite entreprise, ne pas s’en remettre.

Cette crise nous oblige ainsi à un sursaut de solidarité. Celle du canton, mais aussi celle de la Confédération. Et elle viendra. Le Conseil fédéral et le parlement ont toujours eu conscience de la gravité des enjeux. Rappelons que ce printemps déjà, les banques, avec la garantie de la Confédération, ont débloqué en quelques heures plus d’une centaine de milliers de crédits afin d’alimenter en liquidités nos entreprises. Mais la solidarité n’est pas réservée à l’Etat ou la Confédération. Elle passe par aussi par nos propres comportements: favoriser les commerces locaux pour nos achats, privilégier les circuits courts. Nous avons tous notre part à apporter.

La crise est aussi un enseignement pour notre canton. Depuis trop longtemps, Genève se refuse à réformer son appareil d’Etat. Plutôt que de se concentrer sur les prestations à la population, il multiplie les avantages à une fonction publique devenue pléthorique, cumulant ainsi les déficits par beau temps. Or quand arrive la crise, ses marges de manœuvre financières s’en trouvent limitées. Puisse cela nous servir de leçon quand les beaux jours reviendront.