Urgence climatique versus urgence sociale?

Le Conseil national issu des urnes le 20 octobre témoigne de la prise de conscience des électrices et des électeurs sur les défis qui nous attendent en matière de risques liés au réchauffement climatique.

Rappelons néanmoins que dans le développement durable, les dimensions sociale et économique occupent une place aussi importante que celle de l’environnement. Les réformes nécessaires liées aux préoccupations environnementales doivent impérativement tenir compte de leurs répercussions sociales, dont notamment le chômage, les primes maladie et les loyers dans le cadre de l’assainissement des bâtiments. Ainsi, les mesures pour protéger le climat ne devront pas se faire sur le dos des plus pauvres mais promouvoir une économie inclusive qui offre des emplois décents répondant aux besoins de la majorité.

Une telle économie doit être innovante en développant de nouveaux modèles de consommation moins gaspilleurs et moins polluants. Pour cela, il faut que les finalités sociales et écologiques soient intégrées à la mission des entreprises.

Le nouveau parlement sera jugé sur sa capacité à mettre en œuvre des politiques publiques audacieuses ce qui ne dispensera pas la société civile et le mouvement associatif de continuer à se mobiliser pour rappeler les intérêts de la population.