Vérités révélées

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En Suisse romande, on ne pourra bientôt plus rien dire. Si vous êtes actif dans l’univers éditorial, ou même si vous êtes une citoyenne ou un citoyen juste désireux de donner publiquement son opinion, dix mille motifs d’autocensure viendront freiner votre pulsion première, avant même de vous lancer. Par peur des réactions.

Il le faut, pourtant. Il faut que vous vous exprimiez! Nous sommes dans une démocratie, l’une des plus belles, les plus vivaces au monde: la Suisse. Chez nous, pas de stars, pas de clergé, pas d’intermédiaires: nous sommes des hommes et des femmes libres, chacun de nous est une âme citoyenne, individuellement responsable, ayant le droit exprimer son point de vue, sans se faire immédiatement tomber dessus par l’armada de la bonne pensée.

Ainsi, en matière climatique. On a le droit de ne pas partager l’hystérie d’apocalypse que d’aucuns tentent de propager. On a le droit de ne pas considérer comme évangile les conclusions du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. On a le droit de douter. On a le droit d’exiger le débat. C’est cela, la citoyenneté, la primauté de la démocratie sur les vérités révélées, dussent-elles provenir de la cléricature des «scientifiques».

Car enfin, dans l’ordre démocratique, ce sont les citoyens qui décident, pas les clercs. A l’issue d’un débat, qui se tient avec des arguments contradictoires. Et non avec des dogmes.