Vers une «nouvelle normalité» post-confinement

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Les mesures de déconfinement amorcées le 27 avril ouvrent les horizons d’un renouveau. Certains y voient une occasion de révolution, d’autres un simple retour aux affaires. Le chemin d’une «nouvelle normalité» sera assurément entre les deux.

Cette crise nous impose aujourd’hui des concessions dans nos vies professionnelles et sociales, mais demain, l’obligation de tirer les leçons des fragilités qu’elle a révélées, notamment en matière d’approvisionnement. Notre dépendance face à l’étranger, et ses effets sur notre économie, notre système de santé ou notre alimentation devront être repensés, sans tomber dans un protectionnisme destructeur. L’agriculture, déclarée d’importance systémique pour l’approvisionnement du pays en biens et services vitaux, a montré sa capacité d’innover, sa souplesse, son pragmatisme pour faire face aux besoins. Je suis fière de nos productrices-teurs et certaine que la population se souviendra sur qui elle a pu compter pendant cette crise afin qu’une meilleure prise en compte des réalités agricoles émerge. La durabilité de l’agriculture n’est pas que liée à ses modes de production, elle dépend d’un taux d’auto-approvisionnement suffisant, de débouchés stables, de prix couvrant les coûts sociaux et environnementaux qu’on lui impose.

Cette «nouvelle normalité» devra conduire la politique agricole PA22+ et celle des accords commerciaux, dans un équilibre de réciprocité et de solidarité.