Donc la Conférence latine des chefs de l’Instruction publique veut «rectifier l’orthographe» et nous faire croire que l’Académie française a donné son consentement. C’est faux! L’Académie n’a aucunement «pensé» cette réforme et a clairement indiqué qu’elle était opposée à «toute prescription obligatoire en matière d’orthographe» (communiqué du 5 février 2016).
On ne modifie pas autoritairement l’usage de la langue! Il s’agit là d’une décision arbitraire portée par quelques politiciens locaux qui n’ont absolument aucune autorité pour le faire. Comment expliquer ensuite aux jeunes que l’orthographe est importante alors qu’on peut aussi aisément l’agresser? Le reste de prestige que cette valeur commune conserve encore, quel avenir aura-t-il à l’heure où tous regrettent des valeurs en déliquescence?
L’orthographe évolue selon l’usage, et c’est fort bien ainsi; la langue appartient au peuple. La politique n’a pas à intervenir sur le contenu des savoirs; elle doit promouvoir le français et le faire aimer. Cela nous changerait!
Une pétition intitulée «Rendre la parole au peuple» a été lancée. Renseignements: www.jeanromain.ch