Avec ses 2400 étudiants en 2021, soit près de 200 de plus qu’en 2020, le succès de l’université en ligne, UniDistance Suisse va croissant. Ce phénomène s’explique sans doute par le turnover impactant le monde du travail. Une tendance que la période de confinement, consécutive à la pandémie et propice aux remises en question, a sans doute accélérée.
C’est ce que dit Line, 38 ans, fraîchement diplômée d’un master en psychologie. «Après la maturité, je suis entrée dans la vie active au grand dam de mes parents qui formaient l’espoir de me voir poursuivre un cursus universitaire. Mais moi, j’avais envie de prendre le large. J’ai donc additionné les petits boulots et je suis partie en Egypte. Au retour, j’ai eu un déclic. Je voulais faire des études. Mais pas question de m’enfermer des heures dans un amphi. Ce d’autant qu’il me fallait un job pour assurer ma subsistance.»
Elle a donc rejoint la cohorte des étudiants online. C’est elle d’ailleurs qui a entraîné Mario dans son sillage estudiantin. «Mes tentatives à l’Université de Lausanne se sont soldées par un échec. Je suis hyperactif au sens pathologique du terme et j’ai des difficultés à m’adapter à des structures rigides. Quand Line m’a parlé de cet enseignement en ligne, j’ai compris que cela allait matcher», affirme le trentenaire qui travaille aussi en qualité de vendeur dans une grande surface.
Flexibilité
Cumuler les études et le travail, c’est le tour de force qui fonde, sans aucun doute, le succès de l’école. «Toujours plus de personnes souhaitent avoir accès à des études universitaires tout en travaillant, en s’occupant de leur famille ou en pratiquant un sport à haut niveau. Notre modèle d’études à distance très flexible le permet», explique Stéphane Pannatier, directeur des Services centraux d’UniDistance Suisse.
Du côté des filières, la psychologie figure parmi les plus prisées bien avant le droit, l’histoire, l’économie, les mathématiques ou encore l’intelligence artificielle. Les diplômes sont reconnus par toutes les universités en Suisse et à l’international. Et quand on observe la pyramide des âges, on constate que les personnes immatriculées ont entre 35 et 38 ans, avec 39% de trentenaires et 10% de quinquagénaires.