PETITS EN BALADE

Cimetière Saint-Georges, début février. Le ciel est gris, les âmes en peine. Ici, l’on vient pour prendre congé, se recueillir… Soudain, cette image presque irréelle: des dames poussent des landaus… Des bébés y dorment, paisiblement. Dans le chagrin, certains se retournent; et sourient. Cette voûte céleste si lourde nous enverrait-elle un signe? Ou plusieurs? Que ces petits, si sereins dans leur «dodo», sont synonymes d’espoirs, de renouveaux, de lendemains riants et aimants. Qu’un cimetière est autant un lieu pour les morts que les vivants, petits et grands. Quelques jours plus tard, ce sentiment se confirme: des enfants des crèches et garderies alentour se donnent la main et marchent… en babillant. L’innocence de ces regards et de ces petits cœurs nous transportent sous un ciel qui s’ouvre peu à peu à l’azur.

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