Porte claquée

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Finances genevoises: la droite claque la porte de discussions informelles entre Conseil d’Etat et députés, et elle a totalement raison! Des discussions inconnues du public, nous révèle la Tribune de Genève, où représentants du gouvernement et des partis échangeaient confidentiellement, pour tenter d’esquisser des solutions. L’équivalent, au fond, de ce que tout correspondant à Berne a connu de près: les fameux entretiens de Watteville, entre Conseil fédéral et chefs des partis gouvernementaux.

La droite met fin à l’exercice, pour une raison simple: les positions dépensières du Conseil d’Etat, peu porté à l’autocritique sur sa gourmandise de fonctionnement. Mais aussi, le projet d’augmentation des recettes fiscales. Et n’incriminons pas tout de suite la nouvelle majorité gouvernementale de gauche: la tendance à la dépense inconsidérée préexistait à l’élection complémentaire de ce printemps.

La droite a raison, parce que ça tourne à la folie. L’une des spirales dépensières les plus folles de l’après-guerre. Un discours irresponsable sur la dette, de la part de la gauche, et pas seulement. Il était parfaitement normal, dans ces conditions, que les esprits qui savent compter, prônent la rigueur, respectent les contribuables, disent stop. Car l’argent de l’Etat, c’est celui du peuple. A commencer par celui des classes moyennes, scandaleusement tondues à Genève. Oui, il était largement temps de dire non.