Lors de la première semaine de la session de printemps, le parlement n’est pas sorti grandi d’un retournement dont il a parfois le secret.
Alors qu’il avait soutenu à deux reprises la proposition du Centre d’indexer totalement les rentes AVS au renchérissement du coût de la vie, il a finalement retourné casaque, emmené par l’aile dure de l’UDC qui démontre par ce vote son absence totale de considération pour celles et ceux qui ont œuvré à la réussite économique de la Suisse.
Ce vote est à rebours d’une politique sociale intelligente. Alors que les Suisses ont accepté avec un grand esprit responsabilité la réforme de l’AVS 21 en septembre dernier, il aurait été du devoir du parlement de montrer qu’il était sensible à la situation financière particulière des petites retraites dans un contexte d’inflation sans précédent depuis trente ans.
Il s’y est refusé, illustrant ainsi une bien étrange conception de la solidarité envers celles et ceux qui par leur travail ont fait ce que la Suisse est aujourd’hui: un pays riche et prospère.