Retrouver la confiance

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L’affaire du foyer de Mancy n’a pas fini de faire des vagues. Lundi 21 mars, c’est la sous-commission chargée d’étudier de près ce dossier qui a rendu ses conclusions. Résultat: elle invite «la Cour des comptes à se pencher sur la gestion du risque et des alertes» tout au long de la filière concernée, de la base jusqu’à sa tête, soit le secrétariat général du Département de l’instruction publique.

Au-delà de ce travail d’analyse et de regard critique sur le processus, l’enjeu n’est autre que la prise en charge des plus faibles. Les enfants autistes dans le cas de Mancy mais aussi par exemple les personnes âgées placées en établissements médico-sociaux (EMS).

Confier ses proches à ce type d’institutions n’a rien d’évident. Il n’est jamais simple de déléguer la tâche de prendre soin de sa progéniture ou de ses aïeuls à un tiers, qui plus est à un inconnu.

Pour la sérénité de tous, il est indispensable que la confiance règne.

Or, c’est justement cette confiance qui a été mise à mal dans l’affaire du foyer de Mancy. Ou, côté français, suite à la publication de l’ouvrage de Victor Castanet, Les fossoyeurs, dénonçant la maltraitance des aînés dans les Ehpad.

Pour la reconstruire, il faut plus que jamais faire acte de transparence. Remettre ce dossier à la Cour des comptes va dans ce sens. Car, en toute logique, il faut connaître les mécanismes d’alerte et de contrôle afin de s’assurer qu’au moindre pépin, ils fonctionnent.

Ce n’est qu’à ce prix que les bénéficiaires de ces institutions pourront à nouveau confier leurs proches en toute sérénité. Et que les structures elles-mêmes pourront se concentrer sur leur mission première: protéger les plus faibles.