Révolution conservatrice

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Qui sera le prochain président de la République française? La réponse est simple: on n’en sait rien! Nul d’entre nous, à six mois de l’échéance, ne peut prévoir ce que les Français voteront. Six mois, en politique, c’est une éternité. Le favori des sondages, en octobre, n’a aucune garantie de devenir, au printemps suivant, le locataire de l’Elysée. C’est comme le conclave: celui qui y entre pape en ressort cardinal.

Une élection à la présidence, en France, se joue dans les toutes dernières semaines, parfois même dans les derniers jours. Les mouvements de l’opinion de l’automne précédent, même fracassants, sont alors fort éloignés dans la tête des gens: il faut laisser la campagne se faire, elle est par nature imprévisible, nul ne sait ce qu’elle nous réserve.

Ça, c’est pour les hommes et les femmes. Mais il y a aussi les idées. Là, c’est une autre affaire: les grands thèmes qui tétanisent cette précampagne d’automne, il faudra bien les prendre en compte. Le retour aux nations. La souveraineté. L’immigration. Le besoin d’une école forte, exigeante, rassembleuse, exemplaire. Quel que soit le futur élu, au printemps 2022, il devra tenir compte de ce tournant idéologique. La France des années à venir devra compter sur le grand retour de valeurs conservatrices, attachées aux frontières, aux traditions, profondément sceptiques sur l’Union européenne. Cette révolution conservatrice, dont nous parlons tant, ici, depuis des années, le futur président de la République française, quel qu’il soit, ne pourra en aucun cas l’ignorer.