Le Rhône éclatant

Descendre le fleuve, au départ de Lyon, c’est à la fois se (re)plonger dans l’Empire romain et le Moyen Age. Avec, en filigrane, les odeurs de la gastronomie méridionale.

  • Le célèbre pont d’Avignon. En médaillon, le bateau «Camargue» avec, en arrière-plan, le Palais des papes. 123RF/BLOODUA

    Le célèbre pont d’Avignon. En médaillon, le bateau «Camargue» avec, en arrière-plan, le Palais des papes. 123RF/BLOODUA

  • Les arènes d’Arles témoignent de l’important passé romain de la ville. 123RF/LEVGENII FESENKO

    Les arènes d’Arles témoignent de l’important passé romain de la ville. 123RF/LEVGENII FESENKO

  • Tout le charme des villages provençaux. PIXABAY

    Tout le charme des villages provençaux. PIXABAY

  • Tout le charme des villages provençaux. PIXABAY

    Tout le charme des villages provençaux. PIXABAY

  • Les mille saveurs de la cuisine du soleil. 123RF/BELCHONOCK

    Les mille saveurs de la cuisine du soleil. 123RF/BELCHONOCK

En descendant le Rhône depuis Lyon, on passe forcément devant le pont d’Avignon, connu dans le monde entier. Tout comme la chanson qui lui est dédiée. Cependant, son vrai nom est Saint-Bénézet et il se caractérise par son côté inachevé. Les raisons? D’une part le siège de la ville, qui causa sa destruction aux trois quarts, puis, bien plus tard et alors qu’il avait été rebâti, les crues. Elles emportèrent à plusieurs reprises quelques-unes de ses arches.

Bien sûr, la ville ne se résume pas à cet ouvrage, elle qui revêt les atours d’une capitale culturelle internationale l’été venu. Les musiciens, comédiens, chanteurs s’emparent alors des rues pour les faire vibrer de spectacles permanents.

Le Palais des papes, divin

La scène la plus somptueuse n’en demeure pas moins l’impressionnant Palais des papes, qui s’élève au centre. La plus grande construction gothique du Moyen Age se visite aussi en tant que telle, et elle en vaut vraiment la chandelle. A la fois forteresse et palais, l’ancienne résidence pontificale abrita le siège des chrétiens d’Occident au XIVe siècle. Pas étonnant qu’on se sente si petit devant elle.

En reprenant le bateau, l’escale suivante est Arles, où l’on tombe nez à nez ou presque avec son amphithéâtre, témoin privilégié du rôle central que joua la ville dans l’Empire romain. Il faut dire que, d’un point de vue stratégique, elle est idéalement située, à la fois entre l’Italie et l’Espagne, à deux pas de la Méditerranée.

Son cachet historique est bien conservé et savamment entretenu. C’est notable avec les thermes, l’obélisque qui fait face à l’hôtel de ville, et aussi, dans une certaine mesure, le théâtre antique. Toutefois, comparé aux arènes, qui accueillent pièces de théâtre, concerts et même corridas, celui-ci a davantage souffert des outrages du temps. Sans doute moins connus du grand public, les cryptoportiques, qui formaient le soubassement, la partie invisible du forum (la place publique centrale d’une cité de l’époque), sont en très bon état.

Van Gogh et la lumière du sud

D’un point de vue artistique, les œuvres de Van Gogh ont été inspirées par la charmante sudiste, à qui le soleil confère… des couleurs de tableau de maître. Il est d’autant plus agréable de flâner à Arles, qu’outre sa dimension historique, elle est à taille humaine.