Senteurs de Marrakech

MAROC • Contraste saisissant entre le monde de la rue animé et celui des riads très calme, la ville renferme des trésors cachés et met tous les sens en éveil.

  • Dans le marché couvert de la Casbah, une échoppe de produits locaux dont la spécialité est le citron confit, utilisé notamment pour les tagines.

    Dans le marché couvert de la Casbah, une échoppe de produits locaux dont la spécialité est le citron confit, utilisé notamment pour les tagines.

  • Dans la médina, une ruelle dans le quartier des riads.

    Dans la médina, une ruelle dans le quartier des riads.

  • Les jardins de Majorelle.

    Les jardins de Majorelle.

  • Dans le marché couvert de la Casbah, une échoppe de produits locaux dont la spécialité est le citron confit, utilisé notamment pour les tagines.  Dans la médina, une ruelle dans le quartier des riads. Les jardins de Majorelle. Le palais Al-Badi.  Dans la cour d’un riad.  Arche sculptée dans la Médersa Ben Youssef.  La cour du musée Yves Saint Laurent qui vient d’ouvrir ses portes. Une chambre dans un riad.

    Dans le marché couvert de la Casbah, une échoppe de produits locaux dont la spécialité est le citron confit, utilisé notamment pour les tagines. Dans la médina, une ruelle dans le quartier des riads. Les jardins de Majorelle. Le palais Al-Badi. Dans la cour d’un riad. Arche sculptée dans la Médersa Ben Youssef. La cour du musée Yves Saint Laurent qui vient d’ouvrir ses portes. Une chambre dans un riad.

  • Le palais Al-Badi.

    Le palais Al-Badi.

  • Dans la cour d’un riad.  Arche sculptée dans la Médersa Ben Youssef.  La cour du musée Yves Saint Laurent qui vient d’ouvrir ses portes. Une chambre dans un riad.

    Dans le marché couvert de la Casbah, une échoppe de produits locaux dont la spécialité est le citron confit, utilisé notamment pour les tagines. Dans la médina, une ruelle dans le quartier des riads. Les jardins de Majorelle. Le palais Al-Badi. Dans la cour d’un riad. Arche sculptée dans la Médersa Ben Youssef. La cour du musée Yves Saint Laurent qui vient d’ouvrir ses portes. Une chambre dans un riad.

  •  Arche sculptée dans la Médersa Ben Youssef.

    Arche sculptée dans la Médersa Ben Youssef.

  • La cour du musée Yves Saint Laurent qui vient d’ouvrir ses portes.

    La cour du musée Yves Saint Laurent qui vient d’ouvrir ses portes.

  • Une chambre dans un riad.

    Une chambre dans un riad.

Marrakech sait se laisser désirer. A commencer par sa médina, la vieille-ville rouge et ocre débordante de vie. Elle affiche ses deux emblèmes: le minaret carré de la mosquée de la Koutoubia, repère immuable dans le ciel, trône à un jet de pierre de la célèbre place Jamâa el-Fna. Si l’entrée de la première est interdite aux non-musulmans, la seconde assume son cliché touristique. Passer, sans trop s’y attarder. Ou alors avant le coucher du soleil en sirotant un thé à la menthe sur une terrasse d’un café. Non, aller plus loin, oser se lancer. Petit à petit, la «Perle du Sud» dévoile ses trésors: anciens palais, riads, hammams, sans oublier le souk et la Casbah. Tous les sens sont en éveil: odeurs des épices et des brochettes grillées, couleurs des tissus éclatants, lumière tamisée des photophores, toucher des objets en bois, son des ferronniers battant le cuivre...

Labyrinthe

Au souk, inutile d’avoir les yeux rivés sur une carte. Se laisser emporter dans le labyrinthe, suivre le flot de la foule, oser une bifurcation à l’improviste, s’arrêter dans une échoppe, échanger quelques mots avec le vendeur, prendre plaisir à marchander. Visiter le quartier des tanneurs, celui des teinturiers, des tisserands ou des ferblantiers. Flâner sans retenue jusqu’à s’y perdre, pourquoi pas?

Sorti du souk, poursuivre son errance. Quitter les axes aux mobylettes pétaradantes et fumantes. Bifurquer à nouveau pour trouver la quiétude des quartiers des riads dissimulés derrière de hauts murs en pisé. Un monde tourné vers l’intérieur. Les maisons de deux à trois étages sont bâties autour d’un patio central muni d’une pièce d’eau. Très peu de fenêtres sur l’extérieur pour protéger de la chaleur et du bruit de la rue. Au sommet, une terrasse offre une vue sur la médina. Beaucoup de ces demeures ont été transformées en maisons d’hôtes ou petits hôtels. Outre les riads, la vieille-ville dévoile dans ses palais toute la finesse de l’architecture intérieure marocaine: la Bahia et la Médersa Ben Youssef sont des joyaux!

Pour clore le séjour, on s’immergera dans les Jardins de Majorelle, riches en variétés de palmiers et cactus. Le peintre (Jacques) y vécut jusqu’à sa mort en 1962. Vingt ans plus tard, deux autres amoureux de Marrakech acquièrent le domaine situé dans un quartier de la nouvelle ville: Pierre Bergé et Yves Saint Laurent. Un musée dédié au génie du couturier vient d’ouvrir ses portes à côté des jardins. C’était un vœu de son compagnon décédé en septembre dernier.

Marrakech en pratique

Y aller

L’aéroport Marrakech-Menara, qui vient de se doter d’un nouveau terminal, est très bien desservi par des vols directs

en provenance de Genève.

Le meilleur moment pour y séjourner est de septembre à novembre et de février à avril. Aucun visa n’est nécessaire.

La monnaie est le dirham (100 unités valent environ 10 francs).

Hammans

La ville est aussi réputée pour ses hammams. Les traditionnels où le massage ou gommage peut être parfois viril. Avec la mode des spas, cet art du bain marocain connaît un nouvel essor. Dans les riads justement, où

de jeunes Javanaises offrent

tous les bienfaits de leur art

du massage.

Ailleurs

Marrakech est aussi le point de départ pour une virée dans l’Atlas, dont les sommets enneigés s’étalant sur 700 km sont visibles au sud de la ville.

Le Djebel Toubkal, culminant

à 4167 mètres, est très prisé des randonneurs. L’autre destination phare est la très belle ville, blanche et bleue, d’Essaouira, située au bord de l’Atlantique

à deux heures et demie de route de Marrakech. On la surnomme la «St-Malo marocaine» pour ses remparts ou la «fille du vent».

Folie des grandeurs golfiques

FH • Marrakech est tombée dans la frénésie golfique. Il n’existait à l’époque

du roi Hassan II qu’un seul parcours, le Royal justement, situé tout près

de la ville dans un très beau parc arboré, mais au tracé un peu monotone. Puis vint celui de La Palmeraie fréquenté notamment par les clients du Club Med. Depuis une dizaine d’années, les 18 trous émergent des sables les uns après les autres, dont certains sont de vrais bijoux avec en toile de fond les cimes enneigées de l’Atlas: Assoufid, Royal Palm et Al-Maaden, notamment. Tous sont flanqués de projets immobiliers, parfois très haut de gamme, et plus ou moins achevés. Il arrive de jouer à la petite balle à côté de chantiers arrêtés net. Une question demeure: est-ce raisonnable de construire tant de golfs dans une région où le manque d’eau est particulièrement criant?

Vu leur nombre, certains parcours risquent bien de devenir des... déserts golfiques.