Splendeurs d’Oman

A l’extrême sud-est de la péninsule arabique, le sultanat offre des paysages à couper le souffle

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Quand on pense au Moyen-Orient, Oman n’est pas le premier pays qui vient à l’esprit. Il est souvent éclipsé par les Emirats arabes unis, le Qatar ou l’Arabie saoudite. Mais ce n’est pas un handicap, bien au contraire! Cela explique l’absence de groupes de touristes se baladant en car et dénaturant chaque site touristique. Dans le sultanat, c’est tout l’inverse. L’authenticité n’est pas feinte. Prenons l’exemple de Mascate. La capitale d’Oman dispose de trois forts datant des années 1580 et qui méritent le détour: Mutra, Jalali et Mirani. Utilisés par l’armée, ils sont malheureusement fermés au public. Le voyageur peut toujours se consoler en visitant le musée d’Oman installé dans la Médina Qabus. Sa spécificité? Il propose un large panorama des cinq millénaires d’histoire du pays.

Royaume de l’encens

Si Mascate séduit le visiteur, sa petite sœur Salalah constitue également un passage obligé. La deuxième ville d’Oman est souvent considérée comme le point de départ idéal pour visiter les sites archéologiques environnants. Comme les ruines d’Al-Badid qui se dressent directement sur la côte à environ 6 kilomètres de la cité.

Autre curiosité, la production d’encens. C’est dans cette région que pousse le Boswellia Sacra, un arbuste dont on extrait la résine pour produire l’encens. A 180 kilomètres au nord de la ville, l’ancienne oasis de Shisr renferme des vestiges datant de l’âge de fer (1300 av. J.-C.). Sur ce site, le musée Terre de l’Encens retrace la fabuleuse histoire maritime du sultanat.

Vert émeraude

Au centre du pays, le fort de Nizwa est récemment devenu l’un des autres atouts touristiques du pays. Construit au milieu du XVIIe siècle, il servit autrefois de palais, de siège du gouvernement et de prison. Plus au nord, la côte de Batina est le lieu idéal pour passer deux ou trois jours au cœur de paysages époustouflants. Notamment dans la ville de Sohar lieu des fameuses aventures du héros de roman Sinbad le marin.

L’une des particularités d’Oman, c’est d’emmener le voyageur sur des sentiers de terre et soudain, quand il ne s’y attend pas, l’émerveiller avec des oasis d’un vert émeraude saisissant. Un voyage ne saurait être complet sans une découverte de la charmante ville de Sur. Paisible et authentique, elle abrite un musée de la Marine qui jouxte un chantier naval où sont fabriqués les bateaux de pêche. Et surtout, elle donne accès à de superbes plages qui s’étendent quasiment à l’infini.

Pour ponctuer l’expérience, le désert rouge de Wahiba est tout trouvé. Long de 200 km, il est uniquement accessible en 4x4 depuis Al-Mintrib. Pour le découvrir, le plus simple est de faire appel à un tour-opérateur local qui saura vous proposer un chauffeur faisant aussi office de guide.

Une gastronomie métisée et délicieuse

FB• A Oman, les repas s’apparentent à un second voyage. D’abord sur les terres indiennes avec des poissons et viandes préparés à la mode tandoori, masala ou tikka. Une influence tellement forte que le biryani, composé de riz épicé au poulet, à l’agneau ou au poisson, est souvent considéré comme l’un des plats nationaux. La deuxième influence est évidemment moyen-orientale, notamment libanaise. Avec les incontournables mezze, falafel, brochettes de viande et autres chawarma. Si vous souhaitez varier un peu les plaisirs, Mascate dispose de nombreux restaurants asiatiques qui préparent de délicieuses spécialités thaïes et chinoises. Sans oublier les pizzerias de plus en plus présentes dans le pays. Côté sucré, la spécialité omanaise se nomme «halwa». Servie avec le café, elle peut être parfumée aux amandes, aux noix ou au safran. Quant à l’alcool, il est autorisé dans les hôtels internationaux, mais souvent vendu à des prix très élevés.

Oman - En pratique!

Quand partir?

Cela ne fait aucun doute, la meilleure saison pour visiter Oman se situe entre décembre et février. Cette période offre des températures clémentes, voire chaudes. En revanche,

il est fortement déconseillé

de s’y rendre de mai à août.

En effet, durant cette période-là, les températures deviennent tout simplement torrides.

Et donc clairement insupportables pour les Européens.

Formalités 

Il est impératif de posséder un passeport valable plus de six mois après la date de retour

du voyage. Depuis le 21 mars dernier, un visa électronique

a été mis en place. On peut en faire la demande via un formulaire en ligne et régler le montant de 20 rials omanais sur le site suivant: evisa.rop.gov.om.

C’est la procédure à privilégier, car même s’il est toujours possible d’obtenir un visa à l’arrivée aux aéroports, le temps d’attente peut être long.

Pourboires

A Oman, la pratique des pourboires est monnaie courante. Spécialement pour les guides

et chauffeurs.