A voir
«Astérix & Obélix», mission Cléopâtre»
Alors que le monde de la bande dessinée pleure encore un de ses plus grands génies, Albert Uderzo, créateur d’Astérix décédé le 24 mars dernier, la rediffusion de l’adaptation signée Alain Chabat permet de transformer nos larmes de fans en éclats de rire. L’ex-Nul, devenu depuis porte-étendard de «l’humour à la française», à l’instar de ses illustres aînés Uderzo et Goscinny, signe la meilleure adaptation en images réelles de l’univers des irréductibles gaulois, irrésistiblement drôle, truffée de trouvailles et d’hommages.
Dimanche 12 avril, 20h10, RTS Un
«Un Homme pressé»
Confier à Fabrice Luchini, dont la verve généreuse agite depuis tant d’année le grand écran comme le petit, le rôle d’un homme qui doit réapprendre à parler après avoir été victime d’un AVC, voilà le coup de génie de ce film drôle, lumineux et touchant. Le comédien excelle dans de longues tirades qui trébuchent sur des lapsus irrésistibles liés aux séquelles qui lui font confondre les mots. Face à lui, Leïla Bekhti est plus que convaincante dans le rôle de l’orthophoniste qui rendra à ce patron cynique et ambitieux, en plus de la parole, le goût de la vie, et celui des autres.
Lundi 13 avril, 20h55, RTS Un
A éviter
«Star 80»
On ne sait pas ce qui est le plus gênant: la succession de starlettes au crépuscule qui enchaînent les playbacks sur grand écran pour payer leur arriérés d'impôts, les gags machos, vulgaires et faisandés, l'absence totale de scénario, d'intrigue, du moindre enjeu dramatique, ou bien Jean Luc Lahaye. Comme disait le regretté Pierre Desproges: «La nostalgie, c'est comme les coups de soleil, ça fait pas mal pendant, ça fait mal le soir.» Et de voir Richard Anconina, qui était pourtant un formidable acteur, se perdre dans ce genre de navet détestable, moi ça me fait mal aussi.
Dimanche 12 avril, 21h05, TF1
«Point Break»
Le recyclage est une initiative pleine de bon sens et d'avenir partout sauf au cinéma. Faire un remake bruyant, clinquant et vulgaire du chef-d'œuvre du cinéma d’action nineties de Kathryn Bigelow, avec Keanu Reeves et feu Patrick Swayze, en le nivelant par le bas grâce à un vil assaisonnement façon «Fast & Furious», n'était vraiment pas une bonne idée. «Point Break» restera à jamais un film culte dont on a tous usé la VHS, parfaitement maîtrisé de bout en bout par une jeune réalisatrice brillante qui décrochera l'Oscar du Meilleur Film pour son «Démineurs» vingt ans plus tard.
Mardi 14 avril, 20h45, RTL 9