Dans la tête du génie Ingmar Bergman

  • Le spectacle met en lumière les ressorts magiques de la créations. (DR)

    Le spectacle met en lumière les ressorts magiques de la créations. (DR)

THÉÂTRE • Pour les cinéphiles, Ingmar Bergman est un monument. Metteur en scène, scénariste et réalisateur suédois, l’artiste a vécu une vie plutôt tumultueuse. Mais heureusement, ses souffrances intimes ont donné naissance à des chefs-d’œuvre qui ont marqué l’histoire du cinéma. La pièce Laterna Magica, mise en scène par Dorian Rossel, s’intéresse de près à l’existence du génie. A travers une réinvention de sa fausse autobiographie, elle s’apparente à un portrait sans complaisance décrivant son enfance et le manque d’amour dont il a souffert toute sa vie.

Œuvre unique

L’échappatoire par l’image devient alors une bouée de secours. Sur scène, le public se retrouve dans la tête de Bergman comme dans une chambre noire, lieu de toutes les projections et des peurs de l’enfance. Les acteurs sont à la fois personnages et figures allégoriques, et les spectateurs cheminent ensemble dans les souvenirs. Dans cet espace clos, seule une ouverture vers l’extérieur protège du repli. Fenêtre ou écran, cette déchirure dans le mur devient le lieu du réel et des fantasmes. Un poste d’observation propice à la rêverie. 

«Laterna Magica», Théâtre Forum Meyrin, du 30 avril au 4 mai, www.forum-meyrin.ch