L’imaginaire burlesque au service de l’histoire

  • L’œuvre est atypique, son succès colossal. DR

    L’œuvre est atypique, son succès colossal. DR

Présenté du 29 au 31 octobre au Théâtre Saint-Gervais, le spectacle «Le Colonel des Zouaves», décliné en trois épisodes, est devenu culte depuis sa création en 1997. Il a inauguré la collaboration artistique entre Olivier Cadiot, Ludovic Lagarde, et Laurent Poitrenaux. Depuis plus de vingt ans, ce trio crée avec une envie persistante: exécuter un roman sur scène, déployer la voix et le corps dans une contrainte d’espace maximale, nous raconter 1000 histoires d’un trait, parcourues par des thèmes récurrents, pleins d’humour sur la vie, sur l’art, sur la littérature. Sur scène, un domestique d’une demeure de maître agite ses pensées frénétiques. Les pieds rivés sur un point du sol qu’il ne quitte jamais, cet homme servile et burlesque se met en quatre pour satisfaire ses employeurs, devient tour à tour contorsionniste de l’art ménager, espion d’une tablée de crétins mondains, colonel d’une armée de zouaves en papier mâché. Démultiplié par un fabuleux traitement de la voix, le comédien Laurent Poitrenaux interprète tous les rôles de manière magistrale. 

«Le Colonel des Zouaves», Théâtre Saint-Gervais, Genève, du 29 au 31 octobre, www.saintgervais.ch