Un bijou d’autofiction théâtrale

  • Tout commence par le récit d’un amour d’adolescence retrouvé. DR

    Tout commence par le récit d’un amour d’adolescence retrouvé. DR

THéâTRE • C’est un genre nouveau qui s’impose petit à petit sur les scènes contemporaines. L’autofiction théâtrale séduit par les pratiques hétérogènes et les mutations esthétiques qu’elle permet. Dans la pièce Sara – Mon Histoire Vraie (1), présentée du 4 au 8 décembre à la Comédie de Genève, Ludovic Chazaud manie avec brio cette modalité nouvelle de l’écriture de soi. Le prologue remonte en 2014. Lors d’une fête de famille, l’auteur revoit Sara, son amour d’adolescence perdu de vue depuis dix-huit ans. Ce jour-là, il demande à Sara de lui raconter une histoire, une histoire importante, de celles qui ne laissent pas une vie indemne. De ces retrouvailles naît une réalité qui va ensuite faire germer la fiction. Les temporalités se mélangent. Il y a l’ici et le maintenant, le seul réel tangible, celui du plateau sur lequel évolue l’actrice Céline Nidegger qui joue à être Sara. Un moment rare qui mêle délicieusement fantasme et réalité. FB

«Sara – Mon Histoire Vraie (1)», Comédie de Genève, du 4 au 8 décembre, www.comedie.ch