«Un grain de fantaisie pour Noël»

CONCERT • Pour David Greilsammer, qui dirige L'Orchestre de Chambre de Genève (L'OCG) depuis trois ans, Noël est avant tout un moment de réjouissances. Démonstration le 4 décembre au Victoria Hall, avec un superbe programme.

  • Pour David Greilsammer, la gaieté de l'œuvre de Mozart se prête bien à un concert de Noël destiné à un large public.

    Pour David Greilsammer, la gaieté de l'œuvre de Mozart se prête bien à un concert de Noël destiné à un large public.

– L'OCG va donner son traditionnel Concert de Noël. Pourquoi avoir choisi de l'inscrire dans l'intégrale de concertos pour piano de Mozart organisée cette année ?

– David Greilsammer: Il aurait été dommage de ne pas faire en sorte que ces deux événements coïncident, car le Concert de Noël, se doit d'être un feu d'artifice, un moment festif de réjouissances. Mais à l'inverse des autres concerts de la série, on n'y jouera pas que du Mozart…

– Au programme, figurent des œuvres particulièrement gaies, comme des airs d'opéra ou Les Noces de Figaro…

– Noël doit être avant tout un moment de joie et de bonheur, sans œuvres tristes ou tragiques. En plus, nous avons souhaité que ce programme soit ouvert à tous afin que chaque auditeur puisse y trouver son instant de partage. D'autant que Mozart a une œuvre dont la gaieté se prête vraiment bien à ce genre d'exercice.

– Que représente Noël pour vous ?

– Avant tout quelque chose d'universel, au-delà de toute confession. Un moment de rassemblement des familles et des peuples.

– Le choix des artistes invités, Yaron Herman au piano-jazz et Natalie Choquette comme soprano et comédienne, porte clairement votre marque de fabrique, celle d'une musique classique ouverte vers les autres disciplines…

– [rires]. Noël, c'est l'occasion d'aller plus loin dans le décloisonnement, et d'affirmer que la musique classique n'est pas réservée à un milieu privilégié. Il est logique que ce concert comporte une part d'éclectisme et d'ouverture. Les deux artistes invités sont non seulement de qualité internationale, mais ont également ce grain de fantaisie auquel je tiens, avec du jazz, de la comédie et du théâtre. Cela donne un supplément d'âme, avec quelque chose de vraiment métaphysique.

– Vous dirigez L'OCG depuis maintenant trois ans. Le public genevois répond-il à vos attentes ?

– Absolument car je ressens un lien privilégié et chaleureux avec lui. On le dit volontiers conservateur, mais je l'ai trouvé très enthousiaste devant le projet artistique que j'ai proposé, même si celui-ci était risqué et qu'il a pu surprendre au début.