Un spectacle hypnotique et inoubliable

  • Nicola Gunn dénonce une certaine domination masculine sur fond de musique électro.  SARAH WALKER

    Nicola Gunn dénonce une certaine domination masculine sur fond de musique électro. SARAH WALKER

Voici quelques années, Nicola Gunn aperçoit dans un jardin public un homme jetant des pierres sur un canard, assisté de son fiston qui le fournit en munitions. S’ensuit une violente altercation, avant que la jeune femme ne tourne les talons et laisse les deux mâles à leur piteuse distraction... Cette anecdote est devenue l’amorce du monologue Piece For Person And Ghettoblaster, présenté du 2 au 5 octobre au Grütli, entre rage, dégoût, et sarcasmes corrosifs, délivré sur fond de musique électro syncopée, et dans un flux constant de mouvements savamment chorégraphiés.

Une pièce parlée-dansée où le «canardage» se mêle à une critique aiguë de la domination masculine, où des digressions incongrues sur Hercule Poirot télescopent des pointes sardoniques sur l’art dit «engagé». Au final, une exploration hilarante et glaçante des origines de la violence, et des moyens d’y remédier. Ou pas…

«Piece for person and ghetto blaster», Le Grütli, Genève, du 2 au 5 octobre, www.grutli.ch