«SOS Fantômes: l’héritage»

  • La jeune actrice McKenna Grace assure un max. DR

    La jeune actrice McKenna Grace assure un max. DR

  • Josiane Balasko et Philippe Katerine dans «La pièce rapportée». DR

ACTION • Rarement une franchise aura si justement porté son nom. Trente-deux ans après le second opus irrésistible, et 6 ans après une tentative de reboot féminin à moitié réussie, voici un nouvel épisode de SOS Fantômes, réalisé par Jason Reitman, le fils d’Ivan Reitman, créateur de la saga. L’héritage a donc été transmis, et on sent toute la déférence avec laquelle Jason marche sur les pas de son père. Le résultat est à la hauteur de nos attentes: le film, intergénérationnel, fera l’effet d’un grand shoot de nostalgie pour les enfants des années 1980 devenus parents aujourd’hui, tandis que leur progéniture y trouvera aussi son compte. Avec ses effets spéciaux qui respectent l’aspect vintage des précédents, ses nombreuses touches d’humour, son scénario plein de nostalgie et ses personnages bien troussés (mentions spéciales au génial Paul Rudd et à McKenna Grace, l’extraordinaire pré-ado qui tient le rôle principal), le divertissement tient ses promesses. Il nous offre une très belle dose de fun, avant de prendre un virage plus touchant en offrant sur la fin un très bel hommage au quatuor d’origine de la saga: Bill Murray, Dan Akroyd, Ernie Hudson, et le regretté Harold Ramis, disparu en 2014, et co-papa des Ghostbusters.

 

«La pièce rapportée»

COMÉDIE • Farfelu, fantaisiste, joyeux, amoureux, libre, libertaire, tels pourraient être les qualificatifs pour évoquer le style d’Antonin Peretjatko. En trois longs métrages seulement, le cinéaste français a réussi à affirmer sa patte, entre références heureuses (Jacques Tati, Eric Rohmer, Yves Robert) et personnalité unique (plutôt rare au cinéma tant tout le monde se copie/colle). Après le charmant La fille du 14 juillet et le loufoque La loi de la jungle, voici donc La pièce rapportée, une délicieuse comédie en forme de triangle amoureux parasité par une belle-mère snob et acariâtre (merveilleuse Josiane Balasko). On rit beaucoup des nombreux gags visuels si chers au réalisateur, comme de l’abattage des comédiens et comédiennes. Philippe Katerine est assez irrésistible en aristo du 16e, éternel fils à maman, façon Auteuil, Neuilly, Passy des Inconnus. Antonin Peretjatko laisse libre cours à sa fantaisie, proposant un humour parfois quasi surréaliste (un chien qui fume la pipe, une femme nue cachée dans un étui de contrebasse...). Dans la morosité ambiante de l’automne gris et de la 5e vague de Covid, voici une comédie originale, enlevée et colorée à ne pas rater!