Systèmes de sécurité: les motos dans le sillage des autos

Aujourd’hui, deux courses sont menées en parallèle: celle de la baisse des émissions de CO2 et celle de la sécurité. Les motos suivent l’évolution des autos.

  • La Kawasaki Ninja 1000 SX fait partie des motos testées par le Touring club suisse (TCS), comme la Ducati et la Honda, toutes trois bien notées.

    La Kawasaki Ninja 1000 SX fait partie des motos testées par le Touring club suisse (TCS), comme la Ducati et la Honda, toutes trois bien notées.

Le mouvement général d’abaissement des émissions de CO2 commence à se voir. De nombreuses marques annoncent l’électrification, totale — ou partielle sous forme d’hybrides rechargeables — de leur gamme. Autre course, celle de la sécurité. Ainsi, peut-être ne l’avez-vous pas remarqué, mais les voitures neuves intègrent un système d’appel de secours.

Un chemin incroyable

Dans le passé, on pouvait voir des voitures arborer, à côté de la dénomination du modèle, une indication «ABS», qui veut dire «système d’antiblocage» des roues au freinage. Ce n’était encore qu’une option, payante. Tout comme l’airbag passager au début. De nos jours, la liste est impressionnante: contrôle de traction, contrôle de trajectoire, aide au démarrage en côte, freinage d’urgence automatique, alerte au maintien de voie (avec ou sans intervention), alerte d’angle mort (parfois avec intervention sur la direction), surveillance de l’attention du conducteur, lecture des panneaux de limitation de vitesse, lecture des autres panneaux, alerte de trafic transversal arrière (et freinage en cas de risque de collision).

Et ce n’est pas fini, les caméras embarquées, les radars et les lasers permettent de prévenir de plus en plus de situations de danger.

Belle panoplie

Les fabricants de motos ne sont pas en reste. Cela a commencé par l’ABS. Plus récemment, il a été étendu aux virages, ce qui est plus important pour une moto que pour une auto. La puissance des moteurs a imposé d’autres choix. Des modes de conduite sensibles évitent les surprises quand la chaussée est glissante. Les dernières machines limitent le wheeling, à savoir le lever de la roue avant au démarrage ou lors de certaines accélérations et il se prolonge au contrôle du lever de la roue arrière au freinage. Beaucoup de modèles adoptent le régulateur de vitesse, si pratique sur autoroute, et maintenant il devient interactif, adaptant l’allure en fonction du trafic, ce qui est très utile dans la circulation en accordéon. Pour le CO2, les propulsions électriques se répandent.

Et la fiabilité? Le Touring club suisse (TCS) et le Bureau de prévention des accidents (BPA) ont testé ces dispositifs sur une Honda Africa Twin, une Ducati Multistradals V4 et une Kawasaki Ninja 1000 SX. Résultat: ces systèmes sont fiables, les essais, tant sur circuit que dans le trafic l’ont révélé. On peut parier que d’autres assistants et surveillants vont faire leur apparition. Pour la sécurité, et pour le confort. Ce qui n’affecte pas (trop) le plaisir…