L’Ecole Serge Martin ne ressemble à aucune autre. Sa devise l’est tout autant: «Un artiste est marginal avant d’influencer le monde dans lequel il vit.» Oscar Gomez Mata, Dorian Rossel, Léa Pohlhammer ou Pierre Mifsud, pour ne citer qu’une poignée des 200 artistes sortis de l’école, sont passés par Serge Martin. L’enseignement qui y est prodigué s’inspire de ces mots, aucun cursus rigide au programme, mais une classe dans laquelle tous les métiers du plateau trouvent leur place. Grâce aux projets menés par les étudiants.
Le spectacle La caméra qui parle représente l’apogée du travail de ces jeunes passionnés d’arts visuels. Il sera présenté du 17 au 19 juin au Théâtre St-Gervais. L’occasion de découvrir le millésime 2021 de cette création annuelle. Elle est chapeautée par Christian Geffroy Schlitter qui accompagne pour l’occasion les futurs pros vers la surface. Avec un style qui lui est propre et qu’il se plaît à rappeler: «Au théâtre on se fait un drôle de cinéma, dans lequel les scènes jouées et captées sont aussitôt projetées, aussitôt publiques. Production et réception se confondent et s’intriquent sous le jeu d’un même temps. Imaginons un théâtre de captations multiples dans lequel d’innombrables caméras cadrent l’intérieur, l’intime, le geste de chaque acteur, mais aussi les situations à plusieurs, les mouvements de groupes, les paysages; la scène serait alors un montage de séquences simultanées qui se jouent, s’écrivent et s’inscrivent dans une sorte de split screen théâtral.» Tout un programme!
«La caméra qui parle», Théâtre St-Gervais, Genève, du 17 au 19 juin, www.saintgervais.ch