Tirer les leçons des comptes

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FISCALITÉ • 2021 aura finalement été, contre attente, une année formidable pour les finances publiques genevoises avec des recettes fiscales supérieures à 10milliards de francs. C’est donc un milliard de plus que prévu. Le déficit de 847 millions initialement prévu s’est transformé en excédent de 49 millions. Quelles leçons tirer de ces résultats?

D’abord, les effets de la réforme de la fiscalité des entreprises sont bel et bien absorbés. Nos entreprises ont versé, en 2021, 538 millions de francs d’impôt de plus que prévu au budget. Les résultats cantonaux viennent donc contredire l’argument phare de la gauche qui imputait à cette réforme tous les maux du monde et des pertes fiscales gigantesques. Il n’en est rien.

Rappelons qu’en ce qui concerne les impôts payés par les personnes morales, 1% des sociétés versent 78% de l’impôt sur le bénéfice, et 1,9% payent 90% de l’impôt sur le capital. Ces chiffres rappellent à quel point notre pyramide fiscale reste extrêmement fragile. On retrouve le même déséquilibre dans la pyramide fiscale des personnes physiques.

De plus, bon nombre de ces entreprises présentes à Genève sont actives dans la finance ou le négoce de matières premières, des secteurs que la gauche désire voir disparaître car ils ne sont pas à la hauteur de leurs standards idéologiques. Peut-être ont-ils enfin compris que ces entreprises qu’ils aiment tant dénigrer viennent en partie de sauver les finances cantonales?

Il est enfin temps de faire un geste significatif pour la classe moyenne en procédant à une baisse d’impôts et de rendre du pouvoir d’achat à la population. Mais, cette baisse d’impôts doit être accompagnée d’une réforme visant à réduire le train de vie de l’Etat. Car tous les efforts du monde ne serviraient à rien si l’Etat continue d’engloutir de l’argent public par le biais d’embauche de fonctionnaires, ce d’autant plus que le coût de la recapitalisation de la caisse de pension va continuer à peser encore longtemps.