Tortionnaires de vieux: tolérance zéro

  • Christine Zaugg, rédactrice en chef adjointe

    Christine Zaugg, rédactrice en chef adjointe

Battue, étranglée, ligotée et torturée avec des fils électriques dans sa baignoire. Voilà le sort cruel d’une octogénaire en 2012. Les bourreaux ont écopé, fin 2013, de 13 et 8 ans de prison. Des peines très lourdes. Du jamais vu à Genève pour une agression à domicile.

Pour le procureur général Olivier Jornot, les malfrats qui traquent leurs proies dans la rue jusqu’à leur domicile, pour ensuite les séquestrer, les torturer et les dépouiller, ont franchi un cran supérieur de l’extrême sadisme. Le criminel qui a écopé de 13 ans de prison, est en plus un multirécidiviste… Ces agressions sordides doivent être assimilées à des tentatives d’assassinat.

Une autre aînée a subi, fin décembre, un sort quasi identique (lire en page 3). «Si tu gueules, on te bute╗╗!» La pauvre dame est malmenée, on tente de l’étrangler, on la ligote, on l’asperge d’eau de Javel. Pour quelles raisons? Pour enlever toutes traces d’ADN… N’est-ce pas là un comportement d’assassins préméditant des actes ignobles? Oui, ces petites frappes qui s’acharnent sur les plus faibles sont des assassins en puissance. Et la justice l’a compris. Il n’y a plus qu’à espérer que ces lourdes peines décourageront les tortionnaires.