Une hausse, vraiment?

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Le syndicat des services publics (SSP) ne digère pas que les salaires des futurs conseillers d'Etat augmentent de 3%. Et annonce, lundi 24 octobre, réfléchir au lancement d’un référendum. Mais pour juger de l'incongruité voire de l'indécence, selon certains, de cette hausse, il faut prendre en considération l'ensemble de la question.

Le projet de loi, adopté par le Grand Conseil jeudi 13 octobre, prévoit certes que les futurs conseillers d'Etat toucheront 8847 francs de plus par an. Une revalorisation à laquelle s’ajoute une allocation de fin de mandat équivalente à 70% du dernier traitement et versée durant deux ans maximum. Mais, rappelons-le: les nouveaux arrivants n'auront plus droit à la rente à vie. Dont les montants n’ont rien à voir avec ces sommes…

Inutile ici de se prononcer pour ou contre cette rente à vie, le peuple a de toute façon tranché. Mais, peut-on, lorsqu’on compare la perte de ce pactole à la hausse de 3%, parler d’«augmentation» pour les conseillers d’Etat? De plus, sans se prononcer sur la qualité d’untel ou de tel autre ministre, force est de reconnaître que ce job à la tête du Canton n'est pas de tout repos. Il est logique qu'il soit rémunéré à sa juste valeur. Et ce, aussi pour préserver l’attractivité de la fonction.