Une pétition pour «protéger la promenade de l’Observatoire» démarre tout doucement

  • La butte est au coeur des débats. MP

VILLE DE GENÈVE • A l’heure où nous écrivons ces lignes, elle compte très exactement 36 signatures. Autant dire que c’est un démarrage en douceur pour la pétition lancée samedi 21 janvier par le Vert’libéral Jérôme Fontana. Intitulée «Protégeons la promenade de l’Observatoire, ses arbres et sa nature», elle s’inscrit, comme l’explique son auteur dans «la continuité de la lettre ouverte qui a tourné sur les réseaux de défense de l’environnement et du patrimoine pour s’opposer à la destruction de la promenade de l’Observatoire», dans le cadre du projet d’agrandissement et de rénovation du Musée d’art et d’histoire (MAH).

Pour Jérôme Fontana, la pétition a surtout pour objectif de «maintenir la pression sur le Conseil administratif de la Ville de Genève et de faire entendre notre point de vue sur la protection de la Promenade et des arbres qui s’y trouvent». A noter que, pour l’heure, le Conseil municipal a voté le renvoi en commission du crédit d’études, d’un montant de 20 millions (lire notre édito du 18 et 19 janvier).

Selon son auteur, «la pétition n’a pas vocation à être déposée dans l’immédiat. En effet, il peut ressortir du processus mené par le Conseil administratif et le Conseil municipal que l’extension du MAH ne se fera pas sous la butte. Auquel cas, la pétition deviendra caduque.»

Réagissant au lancement de cette pétition, le conseiller administratif chargé de la Culture, Sami Kanaan souligne: «Il est de notre responsabilité à toutes et tous de trouver une solution adéquate et pérenne pour assurer l’avenir du MAH, premier musée de Suisse après le Musée national. Il va falloir être créatif et ouvert au compromis pour y arriver, dans un débat qui peut être vif et animé, et le plein usage des droits démocratiques est évidemment légitime.»

Le magistrat profite aussi de l’occasion pour rappeler que «la biodiversité et la végétalisation en ville sont des enjeux beaucoup trop sérieux pour être traités de manière superficielle et dogmatique.» Il conclut en assurant que «quelle que soit la solution retenue, le projet prévoira une végétalisation massivement accrue dans tout le périmètre, ainsi qu’une meilleure intégration urbaine du Musée, aujourd’hui trop isolé et intimidant».