Cet été, on a vu des forêts brûler notamment aux portes de Genève, à Thoiry. On a vu des cornichons aux proportions démesurées ou encore les puces de canards se démultiplier. Fait rare: vu la météo de ces derniers mois, les vendanges pourraient commencer fin août, début septembre. La mise à ban du vignoble a été fixée au 17 août. Ce qui, de mémoire de viticulteur, est particulièrement tôt. «Il y a 30 ans, on vendangeait toujours du 20 septembre au 15 octobre», nous précise Willy Cretegny, président de l’association suisse des vignerons-encaveurs indépendants. Mais, depuis quelques années, difficile de prévoir les dates des vendanges à l’avance.
La nature semble ainsi nous rappeler que quoi que l’humain fasse, elle reste indomptable. Mais, c’est peut-être là le seul point positif de cette leçon. Car, comment ne pas entendre le cri d’alarme? Comment rester insensible aux images de la dune du Pilat, en Gironde, entourée par les flammes?
Il n’est certes plus temps de fermer les yeux. Mais, appeler à l’insurrection ou dégrapper du bitume en dégradant le bien public n’a rien d’une solution. En revanche, il est toujours utile de développer notre lien à la nature comme c’est le cas dans les potagers urbains de Vernier, d’apprendre aux jeunes générations la richesse de ce monde qui nous entoure… Ce n’est qu’une goutte dans l’océan me direz-vous. Peut-être. Sûrement. Mais, si un battement d’aile de papillon peut déclencher toute une série d’événements, planter cette petite graine dans l’esprit de nos enfants ne peut qu'être bénéfique. Comme Voltaire le disait si bien: «cultivons notre jardin!»