Fleurs

FLEURS Un fleuriste m’a confié dernièrement: «Je me suis fait très mal voir, car j’ai accueilli une famille dans le deuil juste après des jeunes mariés. Mon approche était encore dans la joie, alors que je me devais d’être plus dans l’empathie et la compassion.» Le Genevois d’une soixantaine d’années s’émeut de cette situation. Il revoit encore ces deux personnes, dans le chagrin qui venaient commander une couronne pour leur papa. «Comment dire? Je n’ai pas fait exprès, car je suis d’habitude si prévenant.» Depuis, il me dit toujours regarder les visages des gens qui entrent dans son échoppe, être davantage prévenant et surtout plus «lisse».

Son témoignage m’a émue, car il est vrai que des commerçants, comme un fleuriste, sont au plus proche – et ce quotidiennement – des souhaits de leurs clients. Qu’ils nagent dans le bonheur ou qu’ils soient dans une profonde tristesse. Et avant de me dire au revoir, il m’a encore confié: «Dites bien que nous faisons de notre mieux…» C’est chose faite!

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