Coop: le succès de l’audace

Économie • Depuis deux ans, Coop investit dans  le développement et la rénovation de ses points de vente. Zoom sur la politique novatrice de cet acteur économique incontournable, avec Matthieu Scellier, chef de vente pour la région de Genève.

GHI: Le 26 mars, Coop inaugure un nouveau centre à Versoix. Cette ouverture s’inscrit dans la continuité de divers projets de rénovation et d’agrandissement initiés en 2012. Pourquoi cette vague de changements?

Matthieu Scellier: Il s’agit d’un plan de rénovation général qui nous permet de répondre au dynamisme de la région. Nous avons donc entrepris divers travaux qui visent, notamment, à moderniser l’équipement. 

– Quelles sont les principales innovations apportées?

– Nous optimisons plus encore le confort d’achat afin de répondre aux attentes de notre clientèle. Par exemple, nous avons davantage axé notre offre sur les produits frais. 

– Frais et donc locaux.

– Oui. Nous privilégions les produits nationaux et l’ancrage local. C’est pour cela que nous avons des partenariats avec le label Genève Région - Terre Avenir. A Genève, les terres agricoles représentent approximativement 40% du territoire cantonal. En mettant en valeur ces produits, nous soutenons l’économie et donc l’emploi. 

– D’un autre côté, Coop valorise aussi les produits d’importation. La diversité de l’offre, est-ce important?

– Oui. Dans un système mondialisé, tout doit être accessible. Par exemple, dans des régions comme Genève où la population anglophone est large, il est nécessaire de lui offrir des produits typiques. 

–  Le bio, est-ce cela l’avenir?

– C’est un axe stratégique important qui fait véritablement partie de l’ADN de Coop aujourd’hui. D’ailleurs, cela fait déjà 20 ans que le label Naturaplan existe. Sur le plan commercial, c’est un véritable accélérateur de croissance.

– Quels efforts fait Coop en matière d’écologie et de développement durable?

– Le transport de marchandise par wagon est une véritable solution écologique. Il s’agit d’un projet pionnier initié à l’été 2013 entre Lausanne et Genève. Il vise à réduire drastiquement les émissions de CO2. On articule le chiffre de 1128 tonnes de CO2 en moins rien que sur cet axe.  

– Quelle importance donnez-vous au commerce équitable?

– Nous avons beaucoup de produits labellisés comme Max Havelaar. Ceci dit, nous devons aussi répondre aux attentes du marché. Nous ne voulons pas imposer des choix mais plutôt ouvrir un panel de possibilités. C’est par la performance que nous voulons faire évoluer les choses. 

– Faire évoluer les choses, c’est aussi faire preuve d’audace parfois. 

– Oui, en quelque sorte. Si l’audace veut dire aller vers plus de modernité et d’innovation, alors Coop est audacieux.