L’Etat a un cruel besoin d’argent

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FINANCES • Peu importe qu’il le prenne dans notre poche gauche ou droite. L’Etat a besoin d’argent, de beaucoup d’argent, toujours plus! C’est comme un puits sans fond. Et il le prélèvera, soyez-en sûrs, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre. Les grandes discussions visant à équilibrer les prélèvements entre les couples mariés ou les concubins; les négociations pour réduire l’impôt des sociétés ou encore celles qui voudraient que l’argent pris aux automobilistes soit utilisé pour les infrastructures routières, tout cela est du pur bla-bla qui n’a en fait aucun sens. Si on enlève au Conseil fédéral une partie de ses recettes, il faudra bien qu’il les trouve ailleurs. Même chose pour les cantons et les communes. Le budget est le budget et il doit être tenu!

L’Etat, qu’il soit genevois, fribourgeois, zurichois ou étranger, a un tel besoin d’argent qu’il saura, quoi qu’on fasse, le trouver! Et où? Auprès des vaches à lait que nous sommes pour la plupart d’entre nous, bien entendu.

Il y a heureusement dans le monde et aussi en Suisse des endroits où le fisc est moins gourmand qu’ici. Il faut donc savoir s’adapter et se déplacer si on le peut. Quand on habite Genève, on a le privilège de faire partie du canton le plus cher du pays avec une ponction fiscale de près de 10% de plus que la moyenne suisse. C’est beaucoup, même beaucoup trop. Et quand les directeurs des départements des finances de notre pays se réunissent, en général pour trouver de nouvelles sources de revenus, Genève se fait remarquer en étant encore plus gourmand que les autres cantons. Cela a été le cas récemment pour les frais de déplacement que le fisc genevois voulait quasiment supprimer en les plafonnant à 500 francs alors que les autres cantons ne les ont, en général, que réduits de moitié. Quelques exceptions toutefois dont Vaud qui a renoncé à modifier quoi que ce soit. Encore heureux qu’à Genève, l’UDC et le PLR aient réagi en lançant des référendums contre ce nouvel excès de notre Département des finances. Mais pourquoi à Genève ne suivons-nous pas l’exemple des cantons qui ont réussi à équilibrer leurs comptes et même à faire des bénéfices, comme le Jura qui pourtant ne roule pas sur l’or. Il n’y a pas de honte à suivre ou à copier ceux qui sont meilleurs que nous.

Il faut que l’Etat de Genève réduise d’urgence son formidable train de vie. Il faut faire comme dans le privé quand les charges commencent à dépasser les recettes. On coupe dans les budgets, on redimensionne, on licencie si nécessaire et, surtout, on se sort les pouces pour améliorer son travail et ses performances.

Facile à dire, mais difficile à faire surtout à Genève où, dès qu’on parle de réduire le budget de l’Etat, tout se bloque.