Elles mesurent un mètre de hauteur et se multiplient à grande vitesse dans le canton. De fines tiges métalliques ont fait leur apparition ces dernières semaines au-dessus de plusieurs radars qui contrôlent la vitesse des véhicules motorisés. Ajouté aux anciens boîtiers dans le plus grand secret, le dispositif étonne la population.
Numérisation et économies
«Ce sont des antennes 4G. Elles servent à rapatrier automatiquement les données et à superviser à distance les appareils», clarifie Alexandre Brahier, porte-parole de la police genevoise. Prix de l’opération: près de 650’000 francs. Un investissement qui devrait à terme permettre à la police de faire d’importantes économies en numérisant certaines tâches administratives.
Imaginez. Au volant de votre voiture, vous passez devant un radar avec le pied un peu lourd, et c’est le flash. La preuve de l’infraction est alors transférée en temps réel à la centrale pour être traitée. Votre véhicule est – lui – immédiatement identifié. Un scénario qui n’a rien de futuriste: c’est précisément ce que permettra, «dans un avenir proche», la nouvelle technologie actuellement en voie d’installation sur les 153 radars actifs dans le canton. Une fois les appareils connectés à la 4G, l’analyse et le traitement des clichés de l’infraction seront automatisés. Un travail jusqu’alors assumé par des employés «astreints» à récupérer les données du radar. «D’un point de vue financier, le ratio investissement/coût est extrêmement bénéfique. Cela permettra de redéfinir les missions du personnel», commente Alexandre Brahier.
Modernisation
A l’origine de cette modernisation, qui remonte à janvier 2020, le projet de loi du Conseil d’Etat (12240) destiné à actualiser les équipements de contrôle automatique du trafic de la police cantonale. «Un état des lieux a démontré qu’une optimisation des contrôles s’avérait nécessaire», reconnaît le porte-parole.