«La pandémie n’aura pas eu que des effets négatifs», se réjouit Claudia Pronk, directrice de l’Hôtel Nira Alpina, annexé aux remontées mécaniques du Corvatsch (3303 m) qui, en hiver, mettent ses clients à 15 minutes du sommet des pistes.
«Nous constatons une nette augmentation de nos hôtes suisses romands. Comme les autres, les Genevois ont tiré parti de la Covid-19 pour découvrir la Suisse, les Grisons en particulier. Un engouement qui se confirme cet été.»
De fait, il suffit de se balader autour du lac – idyllique atout estival de Silvaplana – pour repérer bon nombre de francophones accros de surf tracté, planche à voile et autres dériveurs. Ils profitent d’un vent puissant et régulier propice aux sports nautiques, alors que d’autres s’adonnent aux balades le long de merveilleux sentiers pédestres, au cœur d’une nature intacte.
Via Engiadina
Ce sentier de grande randonnée traverse toute l’Engadine. En douze étapes, il relie le village de Col de Maloja dans la Haute-Engadine à Vinadi en Basse-Engadine, à la frontière du Tyrol. L’emprunter sur les hauts de Silvaplana, c’est traverser des bois de pins arolles parfumés, des ruisseaux sauvages tumultueux, des prés alpins si généreusement fleuris en cette saison qu’on se croirait dans un jardin botanique. L’impressionnant panorama que cette voie prodigue sur la vallée fait oublier des montées parfois ardues. Chemin faisant, on s’émerveille face aux proches glaciers scintillants du massif de la Bernina.
Loisirs
Silvaplana a de quoi meubler un jour de pluie. Pourquoi ne pas profiter d’une météo capricieuse pour s’initier à la confection de la tourte aux noix, la spécialité grisonne? L’Hôtel Albana accueille volontiers les pâtissiers en herbe, alors que les curieux d’artisanat tendance visitent le «Atteler & Café» de Kerstin Lotze, une couturière qui récupère les voiles usagées pour les transformer en plaisants sacs et vêtements de sport.
Silvaplana est à un peu plus de 6 heures de train et bus au départ de Genève, via Zurich et Landquart.