C’est forcément à la terrasse d’un café qu’Alexandre de Senarclens expose son idée. Le député PLR vient de déposer un nouveau projet de loi visant à venir en aide aux restaurateurs. Le but: suspendre la taxe d’exploitation des cafés-restaurants et bars en 2022. «Les établissements en ont été exonérés en 2020 et 2021. Il s’agit d’étendre cette mesure à l’année prochaine», précise Alexandre de Senarclens.
Et la taxe sur les terrasses
Pourquoi, sachant qu’ils ont rouvert leurs portes? «Certes, on espère que cette crise est derrière nous, poursuit le député. Mais cette profession a été de loin la plus touchée. Ce secteur a subi huit mois d’arrêt et les patrons ont dû puiser dans leur trésorerie ou contracter des prêts Covid pour subsister. Ce ne serait pas juste que l’Etat perçoive cet argent.» Le manque à gagner serait de 3,2 millions, selon lui. «Cette somme sert en partie à financer le service qui effectue les contrôles», précise l’élu PLR.
Cette proposition vient compléter un précédent projet de loi déposé par le même Alexandre de Senarclens fin avril. Il s’agissait alors de supprimer la taxe d’empiétement, liée aux terrasses, pour 2021 et 2022 et perçue, elle, par les communes. A noter que les Villes de Genève et Carouge avaient déjà fait ce choix pour 2021. Quant au projet de loi, il a été étudié en commission. Aux yeux du député, les autorités se doivent de «donner un coup de pouce à cette profession et de se montrer solidaires».
«Difficulté de trouver du personnel»
De quoi réjouir Laurent Terlinchamp, président de la Société des cafetiers, restaurateurs et hôteliers de Genève: «Toutes les aides sont les bienvenues et elles sont plus que nécessaires. La reprise est difficile pour retrouver un équilibre financier. Une nouvelle fois, nous adressons un grand merci aux députés pour leur soutien.»
De son côté, Anthony Castrilli, président du Groupement professionnel des restaurateurs et hôteliers, réagit: «C’est toujours bien les petits cadeaux. Mais, aujourd’hui, notre vraie difficulté, sur le terrain, c’est de trouver du personnel.» Soit que les employés dans la restauration aient décidé de changer de branche après une année de crise, soit qu’ils aient moins envie de travailler avec des horaires coupés. Quelle qu’en soit la raison, la situation est jugée préoccupante par nombre de patrons d’établissements.