Genève chérit ses arbres

La Ville de Genève lance un programme d’animations pour sensibiliser les habitants à l’importance de nos feuillus et conifères, source de bien-être.

  • Les communes comptent aussi des arbres remarquables. Ici le noyer de Meinier, avec sa couronne de 113 mètres de diamètre. AMM

    Les communes comptent aussi des arbres remarquables. Ici le noyer de Meinier, avec sa couronne de 113 mètres de diamètre. AMM

La Ville de Genève compte plus de 40’000 arbres, d’essences variées, qui contribuent au bien-être et à la qualité de vie de ses habitants. Pour sensibiliser petits et grands à ce précieux patrimoine arboré, la Ville organisera plusieurs événements en lien avec cette thématique dans l’air du temps, en rapport notamment à la problématique inquiétante du changement climatique.

«Portraits de Géants»

Intitulé Genève, ville d’arbres, ce programme proposera jusqu’en septembre plusieurs moments de rencontres avec le public. A commencer par cette exposition artistico-scientifique, intitulée Portrait de Géants, qui sera présentée du 29 mai au 20 juin à la Villa Dutoit du Petit-Saconnex, en ouverture de cette campagne de sensibilisation à saluer.

Mis sur pied par l’association Les 5 sens de la nature, ce bel accrochage proposera, en parallèle, une programmation riche et composite. Avec des concerts, films, performances théâtrales et débats, qui accompagneront à merveille les œuvres d’Ingrid Kaufmann, artiste peintre talentueuse et inspirée.

500 arbres plantés

Un premier rendez-vous à ne pas manquer donc. Comme tous les autres qui suivront. Car nos arbres prennent soin de la ville. Et la Ville, qui vient d’en replanter 500 ce printemps, prend soin désormais de ses arbres. A quelques exceptions près...

«Genève, ville d’arbres»: de mai à septembre. Programme: www.geneve.ch/arbres

Nos essences remarquables en ville et à la campagne

Une balade à travers la Ville et jusqu’à Meinier, à la découverte de nos arbres majestueux.

Séquoias des Eaux-Vives: dans notre cité, les arbres les plus spectaculaires sont, sans conteste, les séquoias, dont les plus beaux exemplaires culminent à 40 mètres de hauteur. A l’image des géants du parc des Eaux-Vives, qui chatouillent les nuages et tutoient les étoiles. Des monstres à contempler sans modération, le nez en l’air.

Cèdres de Beaulieu: les plus vieux arbres du canton ont près de 300 ans. C’est notamment le cas des superbes cèdres du Liban du parc Beaulieu. Quand Napoléon fut reçu dans le domaine en 1800, ces feuillus avaient déjà 65 ans. Et ils sont toujours là, deux cent vingt et un ans plus tard! Immortels, ces cèdres.

Ginkgos de la Vieille-Ville: l’arbre préféré des chenapans du collège Calvin jusqu’en 1950. Rapport à ses fruits malodorants, sentant le vomi, que ces plaisantins prenaient un malin plaisir à écraser en classe, avant l’invention des boules puantes. La hantise des profs de l’époque. Bel arbre, un ginkgo. Et farceur en plus!

Saules de Champel: ces arbres féeriques tiennent la vedette au parc Bertrand. A leurs pieds coulait jadis le nant de Jargonnant, qui prenait sa source dans la propriété, avant d’aller se jeter dans le lac, aux Eaux-Vives. Un ruisseau fantôme qui revit aujourd’hui artificiellement dans l’écrin, alimenté par une station de pompage. Pour la plus grande joie des promeneurs. Et de ces admirables saules blancs.

Noyer de Meinier: il s’agirait du plus grand d’Europe. Ses branches XXL sont tentaculaires et la circonférence de son tronc mesure six mètres à sa base. Un sacré tour de taille! Agé de 158 ans, ce noyer hybride fait penser à une cathédrale dans laquelle les hosties auraient été remplacées par des noix. Une attraction.

Marronniers de Chêne-Bougeries: cette commune, qui loue les chênes, possède aussi de superbes marronniers, dont les plus emblématiques se trouvent sur la place Audéoud. Les écoliers ramassaient jadis leurs marrons dodus pour les vendre à la Ferme Vecchio, histoire de financer leurs courses d’école. Las, cette jolie tradition s’est perdue. Au grand dam des cochons de Vessy...