Malgré tous les moyens mis en œuvre pour limiter les risques, les institutions patrimoniales ne sont pas à l’abri de phénomènes imprévus, tels que des incendies ou des inondations, qui peuvent détruire ou irrémédiablement endommager des collections. À Genève, plusieurs sinistres ont eu lieu. Les incendies du Grand Théâtre (1951), du Victoria Hall (1984), du Palais Wilson (1985), des combles du Palais Anna et Jean-Gabriel Eynard (2001), l’ancienne école de chimie au boulevard des Philosophes (2008) ou encore l’église du Sacré-Cœur (2018) ont démontré la nécessité de mettre rapidement en place une organisation efficace pour la protection des personnes, mais aussi des biens culturels.
C’est la raison pour laquelle le lundi 4 mars à 16h, douze ans après le premier exercice qui s’était tenu au sein du bâtiment des Bastions, une alarme a retenti à la Bibliothèque de Genève. Ni le personnel ni le public n’étaient prévenus de sorte à évaluer de manière la plus réaliste possible l’évacuation du site puis l’ensemble des procédures de sauvetage, y compris des blessés.
Une année de préparation...
Le scénario de l’exercice simulait un incendie dans les sous-sols du bâtiment entrainant l’embrasement d’un espace de conservation et la propagation des flammes dans les étages. Le Service d’incendie et de secours a pu tester ces procédures d’évacuation dans un bâtiment complexe ainsi que la sortie des victimes et des biens culturels identifiés comme prioritaires. Les victimes étaient prises en charge par les ambulanciers et ambulancières, parties prenantes à l’exercice pendant que le personnel se tenait prêt à intervenir pour évacuer le reste des collections.
Au total, cet exercice exceptionnel aura rassemblé 154 personnes dont 62 Membres du personnel de la Bibliothèque de Genève, 13 partenaires externes (SIS, TCS ambulances, Protection civile Ville et Protection civile cantonale, Police municipale et Police cantonaleetc), 14 véhicules et aura nécessité une année de préparation.