La Ville bûche en mode QR code

Depuis le début de l’été, la police municipale de la Ville de Genève a modernisé le système de verbalisation. Explications.

  • Depuis fin juin, plus de 1200 amendes d'ordre ont été délivrées avec le nouveau système. PASCAL BITZ

  • La personne amendée scanne le QR code et règle la somme due par Twint, carte de crédit ou PostFinance. On peut toujours payer au poste ou par bulletin de versement. PASCAL BITZ

Ce n’est pas un flyer publicitaire, ni même un billet doux. Mais bel et bien une amende d’ordre. Si elle n’est pas tout à fait comme d’habitude, c’est normal. En Ville de Genève, la police municipale a en effet adopté, depuis la fin juin, un tout nouveau système. Celui-ci est fondé sur le désormais incontournable QR code. L’amende se présente sous la forme d’un petit papillon sur lequel figure ce schéma noir et blanc renfermant des données.

La personne amendée n’a plus qu’à scanner le QR code et à régler la somme due, «par Twint, cartes de crédit ou PostFinance», précise Cédric Waelti, chargé de la communication du Département de la sécurité et des sports (DSS). «Ce système offre une plateforme de paiement moderne aux contrevenants», résume la magistrate à la tête du DSS, Marie Barbey-Chappuis. Quid de ceux qui n’ont pas l’habitude des nouvelles technologies? «Ils peuvent payer au poste ou demander un bulletin de versement classique», poursuit Cédric Waelti.

Plus de 1200 amendes d’ordre depuis la fin juin

Depuis fin juin, plus de 1200 amendes d’ordre ont été délivrées sous cette forme. Le mercredi 28 juin, sur le pont du Mont-Blanc, pas moins de 17 usagers à vélo ou en trottinette écopent de leur amende dernier cri. D’un montant de 40 francs pour avoir roulé sur le trottoir. «Les gens sont un peu déstabilisés au début quand ils voient le QR code. Ils pensent que c’est une pub», raconte Marie, agente de police municipale (APM).

Du côté des APM justement, le système est on ne peut plus simple. L’agent Nuno nous fait la démo. Depuis l’application, développée par les services informatiques de la Ville et installée sur son smartphone, il commence par scanner la plaque du véhicule en infraction. En l’occurrence: une fourgonnette mal garée. «On entre la catégorie de véhicule, la marque, la couleur», explique-t-il. Puis, l’application géolocalise le lieu de l’infraction. Reste ensuite à indiquer la date, l’heure puis le type d’infraction. Chacune (il y en a plusieurs centaines) correspond à un code de trois chiffres assortis ou non d’une lettre.

Gain de temps

«Toutes ces informations sont entrées dans l’application. Cela génère un QR code unique», souligne l’agent. Il ne lui reste plus qu’à charger ces données sur un QR code vierge de son carnet puis à détacher le petit billet pour le déposer sur le pare-brise de la fourgonnette.

«Cela permet à la police municipale de gagner du temps et d’économiser du papier», conclut Marie Barbey-Chappuis. Si pour le moment, la Ville de Genève est la seule à utiliser ce système, il pourrait se généraliser et par exemple être utilisé par la Fondation des parkings.