L’aide aux médias combattue par un référendum

  • Le comité référendaire déplore que seuls les monopoles médiatiques existants bénéficient de cette aide fédérale et pas les journaux gratuits. DR

    Le comité référendaire déplore que seuls les monopoles médiatiques existants bénéficient de cette aide fédérale et pas les journaux gratuits. DR

Opposé au paquet de 178 millions de francs promis par la Confédération aux médias privés, le comité «Non aux médias contrôlés» a lancé son référendum (www.medias-controles-non.ch). Une démarche précisée par Peter Weigelt, ancien conseiller national et président du comité référendaire: «C’est dangereux pour la démocratie. Il faut renoncer au subventionnement des médias. La nouvelle loi sur les subventions est inacceptable du point de vue constitutionnel, préjudiciable du point de vue de la liberté de la presse et discriminatoire du point de vue concurrentiel.»

Gratuits exclus

Le comité référendaire déplore également que les journaux gratuits et les médias en ligne libres soient exclus de cette aide fédérale: «De cette manière, l’Etat cimente les monopoles médiatiques existants au détriment des petites offres privées et des initiatives régionales. Les groupes de presse cotés en bourse et les magnats des médias qui pèsent des millions, qui réalisaient encore de gros bénéfices pendant la crise pandémique, n’ont absolument pas besoin de subventions.»

Dans le canton de Vaud, une enveloppe de 6,2 millions de francs sur cinq ans, acceptée par le Grand Conseil, est prévue pour la presse vaudoise.

A Genève, plusieurs motions ou projet de loi ont été déposés sur cette question. Dans la foulée, un groupe de travail s’est penché sur le sujet. Et le Conseil d’Etat devrait se prononcer d’ici peu sur la forme à donner au soutien aux médias genevois. FB et MP