Le Conseil d’Etat met 580'000 francs sur la table pour mieux salarier les acteurs culturels

En 2019, 59% des acteurs culturels de Genève gagnaient moins de 40'000 francs par an. Le Conseil d’état veut améliorer leur situation et lance un projet pilote d'envergure.

 

En 2019, 59% des acteurs culturels de Genève gagnaient moins de 40'000 francs par an et la crise sanitaire liée au Covid a cruellement mis en lumière la précarité et la fragilité des conditions de travail du secteur. Ainsi des "situations de travail atypiques" (emploi à durée déterminée, cumul de plusieurs emplois, statut d’indépendant ou combinaison de plusieurs de ces formes de travail) se rencontrent plus fréquemment dans le secteur de la culture que dans l'ensemble de l'économie.

Etroite collaboration

"Les collectivités publiques genevoises ont appris de la crise et ont apporté des réponses au niveau de la loi, observe Thierry Apothéloz, conseiller d'Etat chargé du département de la cohésion sociale qui a rencontré de nombreuses organisations professionnelles. Mais la prise de conscience doit également se traduire concrètement et les solutions ne pourront émerger qu'à travers une étroite collaboration entre pouvoir public et associations professionnelles."

Musique et arts visuels

Concrètement, afin de favoriser l'évolution des pratiques salariales tout en renforçant la capacité financière des structures culturelles, le canton a décidé de soutenir un dispositif pilote visant à promouvoir une rémunération plus équitable pour les artistes professionnels dans les domaines des musiques actuelles et des arts visuels, deux domaines qui ont été le plus durement touchés par des lacunes significatives en matière de rémunération.

Financé dans un premier temps par une subvention du canton à hauteur de 580'000 francs pour l'année 2023 et 2024, le dispositif est appelé à élargir ses sources de financement tant publiques que privées et fera l'objet d'une première évaluation qui permettra de définir les adaptations nécessaires à sa poursuite.