Si vous avez aimé Tintin en Amérique, vous adorerez Calvin en Amérique. Tel est le thème intriguant de la nouvelle exposition du Musée international de la Réforme, qui enchante les visiteurs.
Une expo épatante qui tient à la fois du symbole et du clin d’œil. Car notre grand réformateur n’a jamais mis les pieds sur cette lointaine terre promise.
Des paroisses affiliées
Ceci spécifié, cet accrochage n’est pas dénué de sens, bien au contraire, car axé sur les 102 pèlerins du Mayflower, qui, après avoir traversé l’Atlantique, accostèrent il y a quatre cents ans sur les rives du Massachusetts.
Ces pèlerins anglais allaient influencer les futurs Etats-Unis, une nation qui est restée très religieuse depuis cette traversée homérique, entamée en 1620. Même si, aujourd’hui, les réformés américains ne se réclament plus de Calvin, mais des baptistes et des luthériens. Ou encore des anglicans, des épiscopaliens et des quakers, entre autres. Autant de paroisses affiliées. De près ou de loin...
Pour aborder ce thème original, le musée présente une soixantaine d’œuvres, mises en valeur par un joli décor sur fond de gospel, ainsi qu’une animation en réalité virtuelle saisissante. Après avoir enfilé un casque, les visiteurs se retrouvent, comme par magie, à bord de ce vaisseau marchand, en compagnie de ces dissidents anglais, fuyant leur pays pour pratiquer leur religion. Une belle, une formidable, exposition. A ne pas manquer. Pour larguer les amarres, le temps d’une visite instructive.
«Calvin en Amérique», jusqu’au 28 février 2021 au Musée international de la Réforme. www.mir.ch